Congrès de la SCMO 2018 – Faits saillants
– Par Heather Desserud, comité local d’organisation du Congrès de la SCMO 2018, Halifax –
Plus tôt ce mois-ci, s’est tenu dans la magnifique ville portuaire d’Halifax (Nouvelle-Écosse), le 52e Congrès annuel de la SCMO. Des participants venus de partout au Canada et du monde entier se sont rassemblés au nouveau Centre des congrès du centre-ville du 10 au 14 juin afin de profiter du programme scientifique et de l’hospitalité de la côte Est.
Chaque année, le congrès réunit, dans différentes villes, des chercheurs universitaires, des professionnels et des partenaires de partout au Canada afin qu’ils partagent leurs travaux et leurs pratiques exemplaires, et qu’ils discutent des progrès scientifiques sous des thèmes chaque fois différents. Le congrès de cette année s’est tenu conjointement avec le Marine Environmental Observation, Prediction and Response Network (MEOPAR), un réseau de centres d’excellence coordonné depuis Halifax et qui finance la recherche, forme des spécialistes du milieu marin et établit des liens avec des partenaires et des utilisateurs finaux dans le domaine du risque et de la résilience en milieu marin. Le partenariat est né du rapprochement du mandat du réseau et du thème du congrès de cette année, soit les risques et les impacts marins.
Bien que le 11 juin ait été le premier jour de la programmation officielle du congrès, les participants arrivés la veille ont pu profiter, durant la soirée d’accueil, de musique celtique, de bière et de vin néo-écossais, et de mets locaux comme des « donairs » et des huîtres. Des centaines de participants ont profité de l’occasion pour visiter les kiosques des exposants, créer de nouveaux liens et rencontrer de vieux amis. Plus tôt dans la journée, des participants ont assisté à l’atelier sur les satellites météorologiques GOES-R, à des présentations éclair d’étudiants et à des rencontres de réseautage, ou ils ont exploré les rues d’Halifax, avant que le Congrès ne commence officiellement.
Les cérémonies du congrès ont commencé par un cercle traditionnel de prière et de tambours qu’a dirigé Debbie Eisan, une aînée du Mi’kmaw Native Friendship Centre d’Halifax. Parmi les dignitaires présents, mentionnons Wayne Richardson, président de la SCMO; David Grimes, sous-ministre adjoint et chef du Service météorologique d’Environnement Canada; Bill Horne, député provincial de Waverley-Fall River-Beaver Bank et adjoint ministériel du ministre des Ressources naturelles (foresterie); Alain Vézina, directeur régional des sciences, Région des Maritimes, Pêches et Océans Canada; et Waye Mason, maire adjoint de la municipalité régionale d’Halifax.
Les cérémonies d’ouverture ont posé les bases d’une semaine qui a mis l’accent sur le savoir traditionnel autochtone, ainsi que sur la recherche et les ateliers scientifiques. Les organisateurs et les participants ont affirmé que l’accent mis sur les autochtones et la forte présence des jeunes se sont avérés des éléments clés qui ont fait du congrès de cette année un événement particulièrement mémorable.
Eriel Tchekwie Deranger, directrice générale d’Indigenous Climate Action, a présenté l’une des conférences plénières de la semaine et a présidé une table ronde sur le savoir autochtone. De plus, tout au long de la semaine, des séances ont incorporé les relations, la sensibilisation, les connaissances et des conférenciers autochtones dans leur programme. Mme Deranger a parlé avec éloquence des droits des communautés autochtones, soulignant l’importance de parler avec les Premières Nations dès le début d’un projet, d’écouter leurs points de vue et de tenir compte de leurs connaissances. Le nouveau président, Paul Kushner, a profité de l’occasion pour souligner le besoin incontournable de durabilité comme modèle pour la SCMO.
M. Kushner s’est réjoui à la vue de ces jeunes énergiques et engagés participant tout au long de la semaine à des panels et à des activités sociales, y compris une croisière leur étant destinée, une visite guidée d’employeur, un événement de réseautage et un atelier de communication scientifique d’une journée entière, sans oublier leur participation en tant que bénévoles. « Nous avons la possibilité, en tant qu’organisation, d’aborder les enjeux du jour. C’est ce qui motive les jeunes et c’est ce qui nous permettra de maintenir la pertinence de la SCMO dans les années à venir. » a dit M. Kushner.
Chaque année, le congrès propose une conférence publique, afin d’encourager le grand public à prendre connaissance d’un domaine d’étude lié à la SCMO. Cette année, il était question de la crise qui touche la baleine franche de l’Atlantique Nord et qui afflige la côte est du Canada, une présentation de Chris Taggart de l’Université Dalhousie. Présenté à guichet fermé à la succursale du centre-ville de la bibliothèque publique d’Halifax, l’exposé expliquait la difficulté de suivre la trace des baleines franches, les progrès technologiques qui ont permis de nouvelles découvertes sur le comportement de ces baleines et les dangers d’origine humaine qui tuent une espèce qui se trouve déjà en voie de disparition.
Le dîner Patterson-Parsons et le banquet du mercredi soir étaient, bien sûr, des événements à ne pas manquer. Lors du dîner du mardi, William Appleby (médaille Patterson) et Andrew Trites (médaille Parsons) ont vu leurs importants travaux soulignés par leurs pairs. La musique celtique des musiciens néo-écossais « The Fine Tuners » accompagnait des centaines de plats de homard (et quelques-uns de poulet), tandis que les invités honoraient les lauréats et la mémoire des membres de la SCMO décédés l’année précédente.
Parmi les autres événements notables de la semaine, mentionnons une liste impressionnante de conférences plénières bien fréquentées, des tables rondes et des assemblées dynamiques, deux séances d’affiches courues et animées, la salle des exposants et, le dernier jour du congrès, une programmation conjointe à la réunion scientifique annuelle du MEOPAR.
Dave Wartman, le président du comité local d’organisation, a résumé la semaine ainsi : « L’objectif du congrès de la SCMO est de fournir une plateforme ouverte, invitante et sûre aux gens désireux d’apprendre, d’exprimer leur opinion et de partager leurs connaissances. Nous avons travaillé fort pour y arriver, surtout pour les jeunes, et pour aussi partager les attraits d’Halifax. »
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