Prévision saisonnière pour le printemps 2019 (MAM) basée sur la prévision officielle de SIPSCan, émise le 28 fév. 2019
– Par M. Markovic, B. Merryfield, M. Alarie, Environnement et Changement climatique Canada –
Il y a présentement un faible El Niño observé sur les eaux équatoriales du Pacifique, et ce dernier devrait se maintenir jusqu’au printemps. Probabilités favorables d’observer des valeurs au-dessus des normales sur l’est, et sous les normales sur l’ouest. Chance égales d’observer des précipitations inférieures, près ou au-dessus des normales sur la plupart des régions du Canada.
Température:
Probabilités favorables d’observer des valeurs au-dessus des normales sur l’est, et sous les normales sur l’ouest. Les probabilités les plus élevées (>60%) d’un printemps doux se retrouve sur les Maritimes et sur l’Archipel Arctique, tandis que sur l’ON et le QC, cette probabilité est de 40 à 60%. Un printemps sous les normales est prévu (prob. 40 à 60%) sur le sud et le centre des Prairies et la C-B. La plus forte probabilité est prévue sur le sud de l’AB et de la SK. Près de la côte ouest, les températures devraient être près de la normale de saison.
Précipitation
Chance égales d’observer des précipitations inférieures, près ou au-dessus des normales sur la plupart des régions du Canada. Sauf pour les Maritimes, le nord du QC, le sud de la SK et de l’AB où une probabilité >40% est prévue d’observer des précipitation supérieures à la normale ce printemps. Une probabilité >40% d’observer moins de précipitations sur le centre de l’AB et plusieurs régions de la C-B est anticipée.
Prévisions saisonnières des autres centres
Température: Il y a des différences significatives entre SPISCan et les prévisions du NMME (figure supérieure ci-dessous) sur toutes les régions du Canada. NMME (North America Multi-Model Ensemble) prévoit des probabilités égales pour les températures sur le nord, le centre et l’est. Cependant sur la côte ouest, il y a une faible probabilité d’observer des températures supérieures à la normale. Sur l’est des Grand-Lacs, les deux systèmes de prévisions sont en accord pour prévoir, avec une probabilité >40%, un mercure supérieur à la normale de saison ce printemps.
Précipitations: Toutcomme SPISCan, la prévision à long terme du système NMME (figure ci-dessous) prévoit d’observer de façon égale des valeurs sous/près/au-dessus des normales pour la majorité des régions canadiennes. Par contre, quelques différences sont observées localement où les probabilités prévues sont > 40% (e.g. le centre des Prairies et localement sur les Maritimes.
Qu’est-ce qui influencera notre saison?
Il y a présentement un faible El Niño observé sur les eaux équatoriales du Pacifique, et ce dernier devrait se maintenir jusqu’au printemps. Selon la prévision de l’ENSO émise par l’International Research Institute (IRI), la probabilité d’observer un El Niño jusqu’au printemps est de plus de 50%. Historiquement, un El Niño a un léger effet de réchauffement sur le Canada au printemps. Cette année, combiné avec une ODP (PDO en anglais) négative, il ne devrait pas y avoir d’effet de réchauffement important au Canada, tandis que le déplacement du courant jet subtropical vers le nord entreinera probablement des températures inférieures à la normale sur l’ouest et les Prairies canadiennes. Une phase positive mais faible de l’indice ONA (NAO en anglais), selon le CPC/NOAA est prévue au moins jusqu’à la mi-mars, après quoi l’habileté de prévoir est faible. Une ONA positive est historiquement liée aux températures supérieures à la normale dans le nord-est du Canada. L’indice PNA (Pacific-North American teleconnection) deviendra probablement positif mais faible d’ici la mi-mars, selon le CPC, produisant une faible influence sur le temps doux à travers le Canada.
Plus comme ça :
Bill Merryfield, Environnement et Changement climatique Canada, Marko Markovic, Prévision saisonnière, SPISCan