Mot du président Paul Kushner, février 2019 : Le renforcement des mesures visant le climat au Canada

– Par Paul Kushner, Professeur, Département de physique, Université de Toronto et Président de la SCMO –

Je suis reconnaissant de l’occasion spéciale qui m’a été offerte de participer, à la fin de février, à l’Atelier national sur les priorités en science et en connaissances du changement climatique à Ottawa, un événement très bien organisé par Environnement et Changement climatique Canada. L’atelier a réuni un large éventail d’experts et d’intervenants issus des domaines des sciences naturelles et sociales, des Premières Nations, d’organismes fédéraux, provinciaux et municipaux, d’ONG et de l’industrie. Il portait sur les besoins et les priorités de recherche sous-tendant le mieux le renforcement des mesures visant le climat au Canada, notamment afin d’atteindre les objectifs du Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques.

Image shows a smiling Paul Kushner, for his message on Réchauffement planétaire

Nous cherchions à cerner les lacunes dans les connaissances et les occasions de recherche canadiennes en science du changement climatique, qu’il s’agisse de recherche fondamentale, de modélisation de l’évolution du climat, de réduction d’échelle et de recherche sur les impacts et l’adaptation touchant les Canadiens. Nous avons réfléchi à la façon d’aborder les difficultés de la recherche multidisciplinaire, de mener des travaux intégrés, d’assurer le regroupement des connaissances et de traduire les résultats de la recherche en mesures relatives au climat. Nous avons axé ce programme ambitieux sur quatre thèmes principaux : 1) la résilience des communautés et du milieu bâti; 2) une société neutre en carbone; 3) la résilience des écosystèmes, et des ressources d’eaux douces et marines; 4) la pérennité des ressources naturelles.

En tant que spécialiste universitaire du climat qui se concentre sur la dynamique atmosphérique et les processus des régions froides, c’est avec humilité que j’ai pris connaissance de tous les impacts des changements climatiques que les planificateurs et les décideurs doivent prendre en compte pour élaborer une vision stratégique de l’investissement du Canada dans ce domaine. Mes collègues du milieu universitaire et des centres de recherche gouvernementaux qui s’intéressent aux sciences fondamentales du climat ont souligné la nécessité d’investir dans la recherche pure, et ce, compte tenu des nombreuses incertitudes qui subsistent quant à l’évolution du climat. Mais nous, et toutes les personnes qui étaient présentes, veillerons à ce que la recherche fondamentale s’oriente vers des connaissances concrètes et pertinentes, utiles à tous les Canadiens et couvrant toute source de préoccupation.

Ce rassemblement est exactement le genre d’initiative concertée que nous préconisons au sein du groupe d’intérêts spéciaux pour la recherche reliée à l’atmosphère dans les universités canadiennes (ARRCU), relevant de la SCMO (arrcu.ca). Après avoir pris connaissance de l’état de la recherche sur les impacts du climat et l’adaptation à celui-ci au Canada, je suis convaincu qu’il est urgent de former de nouveaux spécialistes en science du changement climatique, afin qu’ils soient au fait des progrès rapides dans ce domaine. Des données scientifiques solides doivent former la base de toute initiative visant une planification adéquate et l’atténuation des changements climatiques.

J’ai pris plaisir à interagir avec ce groupe engagé et passionné au cours de ces deux jours animés qui comprenaient des panels et des groupes de discussion, et permettaient des conversations informelles dans les couloirs du Centre Shaw au centre-ville d’Ottawa et à l’heure du souper. J’ai hâte de partager avec vous les résultats de cet atelier, en espérant qu’ils mèneront à un plan de recherche scientifique fédéral cohérent, qui offrira à la communauté de la SCMO une excellente occasion de contribuer.

Dans un autre ordre d’idée, tous les membres du conseil d’administration sont enthousiasmés par la perspective de la prochaine Assemblée générale de l’UGGI à Montréal, organisée localement par l’UGC, la SCMO et JPdL inc. L’Assemblée générale de l’UGGI aura lieu du 8 au 18 juillet, mais les séances de l’Association internationale de météorologie et de sciences de l’atmosphère, de l’Association internationale des sciences physiques appliquées à l’océan et de l’Association internationale des sciences hydrologiques, qui intéresseront le plus les membres de la SCMO, se tiendront durant la première semaine, du 8 au 13 juillet (http://iugg2019montreal.com/iugg-program.html).

Nous avons reçu des milliers de résumés de communication et notre comité local d’organisation, dirigé par Dominique Paquin, prépare une série de séances relevant de la SCMO. Nous veillerons à ce que les activités habituelles de la Société, y compris son assemblée générale annuelle et son banquet, restent une partie intégrale du congrès. Afin de mettre en œuvre sa pratique écologique, la SCMO permettra, pour la première fois, la participation en ligne et la possibilité de voter à l’AGA, par téléconférence ou accès Web. Nous étendrons également cette pratique à d’autres réunions de comités, dans la mesure du possible. Donc, même si vous ne pouvez vous rendre dans la belle province pour assister à l’AG de UGGI, profitez tout de même de l’occasion de participer à distance : tirez parti des télécommunications pour vous joindre à l’AGA de la SCMO et contribuer aux affaires importantes de votre société.

Cadre pancanadien, Environnement et Changement climatique Canada, Paul Kushner

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