Mot de la présidente Kimberly Strong : Résilience et possibilité en ces temps troublés

– Par Kimberly Strong, Présidente de la SCMO et directrice du département de physique de l’Université de Toronto–

Amis et collègues de la SCMO,

Tandis que nous préparons ce numéro du Bulletin de la SCMO, le Canada tout comme le monde entier est aux prises avec les perturbations majeures que cause la pandémie de la COVID-19. La résilience dont les Canadiens ont fait preuve tout l’hiver sera plus que jamais nécessaire pour contrer ce fléau. Je pense notamment aux Terre-Neuviens qui ont affronté, avec humour et esprit de communauté, de multiples tempêtes de neige, notamment l’énorme blizzard de la mi-janvier, qui a laissé plus de 90 cm de neige sur la région de St. John’s. Nous devrons rester dans cet esprit au cours des mois à venir, tout en prenant des mesures préventives pour réduire la propagation de la COVID-19 et pour faire face aux conséquences qui suivront.

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Nous observons l’impact de la COVID-19 sur d’autres pays avec inquiétude et empathie, et nous espérons que les mesures que prennent tous les ordres de gouvernement et les particuliers « aplatiront la courbe » au Canada. Certaines de ces mesures semblaient impensables il y a quelques semaines, voire quelques jours, à peine. Sur une note positive, ces actions démontrent que nous pouvons changer et réagir radicalement face à une menace majeure. La réaction stratégique du Canada à la COVID-19 a été forte. Elle s’appuie sur une coordination internationale et la reconnaissance du rôle central de la recherche scientifique pour élaborer, tester et mettre en œuvre des mesures pour gérer l’épidémie. Nous pourrions nous demander pourquoi la réaction est dans ce cas tellement plus rapide que la lutte contre les changements climatiques, comme l’explique, par exemple, un article récent de « The Conversation ».

Tandis que nous progressons, n’oublions pas les paroles du secrétaire général de l’ONU (en anglais, traduction libre) : « dans la gestion de cette crise, se trouve aussi une occasion unique. Une bonne gestion nous permettra d’orienter la reprise vers une voie durable et inclusive. Mais des stratégies mal coordonnées risquent de cimenter, voire d’aggraver, des inégalités déjà insoutenables, d’annuler des gains durement acquis en matière de développement et de réduction de la pauvreté. […].. Nous avons la responsabilité de “mieux nous rétablir”. […] Nous disposons d’un cadre d’action, le Programme de développement durable à l’horizon 2030 et l’Accord de Paris sur le climat. Nous devons tenir nos promesses, pour les gens et la planète. »

L’effet du confinement lié au coronavirus sur l’atmosphère au-dessus de la Chine est nettement visible selon les cartes de concentrations de dioxyde d’azote (NO 2 ) que diffuse le NASA Earth Observatory et les mesures de l’instrument de surveillance de la troposphère (TROPOMI) embarqué sur le satellite Sentinel-5 de l’Agence spatiale européenne. Le NO 2 est un polluant atmosphérique qui émane des véhicules motorisés et des activités industrielles. Comme ces émissions ont diminué en Chine pendant la quarantaine, une réduction spectaculaire du NO 2 a été observée entre janvier et février, et en 2020 par rapport à 2019. Maintenant que les voyages en avion et autres activités tournent au ralenti sur toute la planète, les scientifiques en observeront l’incidence sur la qualité de l’air et les émissions de gaz à effet de serre.

Quant à nous, nous évaluons les options pour la tenue du Congrès de la SCMO à Ottawa, qui doit avoir lieu du 24 au 28 mai 2020. Le comité local d’organisation et le
comité du programme scientifique, ainsi que le comité exécutif de la SCMO suivent quotidiennement l’évolution rapide de la situation qu’entraîne la COVID-19. Nous
informerons les membres de la SCMO et les participants du congrès de tout changement. Les mises à jour paraîtront sur le site Web du Congrès de la SCMO.

Je tiens à souligner que ce numéro du Bulletin de la SCMO est le premier à paraître sous la direction de notre nouvelle rédactrice en chef, Nicole Renaud. Elle nous arrive avec une dizaine d’années d’expérience dans les domaines de l’eau, du climat et des enjeux touchant les Autochtones. Son expérience est détaillée dans cet article de notre bulletin. Je suis ravie d’accueillir Nicole au sein de la SCMO. Pour finir, tandis que nous nous adaptons tous à la nouvelle réalité de la distanciation
sociale, du confinement, des restrictions de voyage, du travail à domicile, de la fermeture d’écoles, des cours universitaires en ligne, de la fermeture ou de la
restructuration d’entreprises et de l’explosion des communications virtuelles, ne négligez pas votre « connexion » au monde, prenez soin de vous et des autres,
particulièrement des gens vulnérables.

Portez-vous bien!

Kimberly Strong

Présidente de la SCMO et directrice du département de physique de l’Université de Toronto

Courriel: president@cmos.ca

Congrès de la SCMO, COVID-19, Kimberly Strong, Nicole Renaud, politique internationale

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