Faits saillants du 51ème Congrès annuel de la SCMO, juin 2017
Le Congrès annuel de la SCMO s’est déroulé du 4 au 8 juin 2017 au centre-ville de Toronto à l’hôtel Hilton. Avec plus de 575 participants inscrits, plus de 60 sessions scientifiques, 15 exposants du secteur industriel, un assortiment d’événements destinés aux étudiants, et autres activités sociales, le Congrès était bourdonnant d’activité dès ses premiers instants.
Pour celles et ceux présents à la Cérémonie d’ouverture du 5 juin, il y a eu des moments qui ne seront pas oubliés de sitôt. L’attention de la foule a été captivée par des discours encourageants et inspirants de M. Martin Taillefer, président sortant de la SCMO ; Mlle Bernadette Jordan de Pêches et Océans Canada ; l’honorable Glen Murray, ministre de l’Environnement et de l’Action en matière de Changement climatique de l’Ontario, et ; le professeur Roger Wakimoto, président du American Meteorological Society (Société météorologique américaine). La passion évidente du ministre Murray lui a permis de livrer à la communauté scientifique un message puissant qui non seulement résumait l’état du réchauffement de la planète, mais qui aussi dénonçait ce que sont, selon lui, certains objectifs irréalistes de l’Accord de Paris étant donné les prévisions courantes relatives au réchauffement de la planète ainsi que de l’insuffisance de la réponse politique et sociale. Il nous a lancé le défi de prendre une plus grande place au sein de la communauté afin de partager la science connue et de répandre le message de l’urgence du besoin pour une action plus concertée en matière de changement climatique, ainsi que la nécessité d’un plus grand engagement politique afin de mettre en place les structures et politiques dont nous avons besoin aujourd’hui pour éviter des changements irréversibles et catastrophiques.
D’autres conférenciers principaux dont la Dre Dianne Saxe, la Commissaire à l’environnement de l’Ontario, ont fait écho à ce cri de cœur pour une action plus concertée. La docteure a conclu son discours en soulignant que bien qu’il soit déjà trop tard pour éviter des changements importants et fondamentaux à notre environnement, il n’est certes pas trop tard pour agir. Son plan d’action en trois points comprend un objectif de réduction annuelle de 5 % de son empreinte carbonique, de se préparer à s’adapter aux changements que nous verrons, et de partager à voix haute non seulement son savoir mais aussi ce que nous devons tous faire afin de commencer à adopter un mode de vie durable. Pour celles et ceux habitant la région métropolitaine de Toronto et qui sont désireux d’incorporer ce plan à leur vécu quotidien, la Calculatrice d’empreinte carbonique du ministre Murray est un outil utile.
Grâce à des sessions scientifiques traitant de sujets tels les incidences du changement climatique sur la santé mentale, la microphysique et les effets radiatifs des nuages, et les répercussions humaines et environnementales de la fonte de la banquise arctique, le thème sous-jacent du Congrès de cette année – L’avenir de la Terre – était évident. Lors du Congrès, il y a eu 310 présentations scientifiques orales et 135 présentations par affiche (les résumés généraux de ces présentations sont toujours disponibles via l’application mobile du Congrès de la SCMO). Quoique nous n’octroyons pas un prix pour la meilleure présentation orale, trois prix de présentation par affiche ont été distribués. La lauréate du Prix Campbell pour une présentation par affiche traitant de météorologie a été attribué à Ellen Gute, Mattheu Gavelle (Is this a typo of Matthieu? If so, the English version also needs to be corrected) a reçu le Prix ASL pour sa présentation par affiche adressant les sciences de l’environnement, et le Prix de la SCMO pour la meilleure présentation par affiche tous autres domaines confondus a été remis à Clint Seinen. Félicitations à toutes et à tous !
Événements pour scientifiques, éducateurs, et le grand public au Congrès de la SCMO
L’atelier GOES-R a eu lieu le 4 juin et plus de 20 individus provenant des secteurs gouvernemental, académique, et privé y ont assisté. Lors de cet atelier, il était question de l’avenir de satellites météorologiques géostationnaires qui appuieront des prévisions plus précises, la modélisation en temps réel de la foudre, et la surveillance améliorée de l’activité solaire. Cet avenir est source d’optimisme quant à la capacité que possède la science pour nous soutenir tous, aujourd’hui et à l’avenir. La Journée des éducateurs du 6 juin a aussi été source d’espoir grâce aux enseignantes et enseignants provenant d’écoles secondaires ou du milieu universitaire, des conseils scolaires, de camps, du ministère de l’Éducation, ainsi que d’autres instituts variés qui se sont réunis pour stimuler le réseautage, assister à des démonstrations pratiques, et faire le partage des ressources. L’atelier a traité de plusieurs sujets incluant la façon dont la météorologie joue présentement (et jouera à l’avenir) un rôle dans la conception d’édifices, la manière dont les océans sont devenus des dépotoirs, ainsi que le développement du sens de la pensée critique afin de mieux identifier la fausse nouvelle météorologique.
Le discours, ouvert au grand public, du Dr Francis Zwiers, livré lors de la soirée du 6 juin, a exploré des aspects divers des catastrophes liés au changement climatique ainsi que la façon dont la narrative publique devance parfois celle de la science. Le Dr Zwiers possède une expertise particulière dans le domaine de l’application de méthodes statistiques servant à l’analyse de la variabilité et du changement climatiques observés et simulés. C’est à partir de cette perspective qu’il a offert le propos qu’il existe une grande confiance que les extrêmes de température soient liés au changement climatique anthropique, mais que cette confiance se voir réduite lorsqu’il est question de la relation entre le changement climatique et les catastrophes météorologiques telles la fréquence des tempêtes, d’inondations, ou de sécheresses. Il a aussi fait référence à la recherche émergeante suggérant que certaines régions très chaudes et humides de la planète pourraient devenir inhabitables au fur et à mesure que celle-ci se réchauffe.
Célébrations et Remise de prix de la SCMO
Au banquet du Congrès, le 7 juin, la remise annuelle des prix de la SCMO – dont certains datent de la formation de la Société en 1967 — a eu lieu. Les candidatures des lauréats ont été soumises par leurs pairs et collègues. Les lauréats de cette année sont : Patrick Cummins et Diane Masson de Pêches et Océans Canada qui ont conjointement reçu le Prix du président pour leur article de 2014, “Climatic variability and trends in the surface waters of coastal British Columbia” (La variabilité climatique et les tendances dans les eaux de surface de la côte de la Colombie-Britannique) publié dans Progress in Oceanography, et; Paul-André Bolduc, ancien rédacteur de la CMOS Bulletin SCMO, à qui a été octroyé la Médaille Neil J. Campbell pour son bénévolat exceptionnel. La soirée a aussi servi d’occasion pour la Société d’annoncer les récipiendaires de ses bourses ayant une valeur de 10 000 $ ainsi que les noms de celles et ceux qui ont été invités à assister, sans frais, à un atelier d’une durée de deux semaines ouvert à tout éducateur des niveaux élémentaire et secondaire afin d’explorer les domaines de la science atmosphérique et de l’océanographie. La liste de ces lauréates et lauréats est disponible sur le site web principal de la SCMO.
La remise de prix a certes été un des moments saillants du banquet, mais l’autre a sans doute été, l’illusionniste remarquable Yan Markson qui, suite au repas, a su divertir la foule, ainsi qu’épater et rendre bouche bée une salle remplie de scientifiques — chose qui est assez rare, merci !
Dan Weaver, le photographe du Congrès a su épater à son tour en captant 244 membres de la SCMO dans une photo de groupe réalisée au carré Nathan Philips à Toronto. Bob Jones, l’archiviste de la SCMO, travaille de manière ardue afin d’identifier toutes et tous dans la photo disponible sur le site web de la SCMO (toutes les autres photos du Congrès y sont aussi). Une sélection de photos est aussi disponible à la page Flickr de la SCMO.
Un grand merci aussi à tous les commanditaires du Congrès et aux exposants pour leur soutien fantastique dont : (commanditaires Or) Campbell Scientific et Météo Média ; (commanditaires Argent) Environnement et Changement climatique Canada et CatlQ, et ; (commanditaires Bronze) Zephyr North et RBR ; ainsi que plusieurs autres exposants tels : ATS Services Ltée, Candac, COMET, Hoskin Scientific Ltée, Info-Electronics Systems, MetOcean Telematics, ROMOR Ocean Solutions, ROPOS Canadian Scientific Submersible Facility, Selex ES GmbH, Taylor Francis, et Vaisala.
Finalement, nous levons notre chapeau à Ron Bianchi, président du Comité de la logistique locale du 51ème Congrès (CLL), et à son équipe de 37 bénévoles qui ont assuré que tout fonctionne comme sur des roulettes. En s’occupant de toute tâche, d’assurer le logis pour plus de 500 âmes à arrondir les coins pour les menus des banquets, l’équipe a créé un Congrès mémorable en s’acquittant de ses responsabilités de façon exceptionnelle. Grâce à un CLL fort qui œuvre déjà à la préparation du Congrès 2018, le 52ème Congrès de la SCMO, qui aura lieu dans la ville de Halifax au Nouvelle-Écosse du 10 au 14 juin 2018, est un rendez-vous à ne pas manquer.
Congrès de la SCMO, Dianne Saxe, Francis Zwiers, GEOS-R, Glen Murray